mercredi 19 octobre 2016

J5 | Serrières-Chanaz | 11.5km

Il fait très beau.
Je quitte le camping à midi.
J'aperçois au loin  deux marcheurs bien équipés. J'emboîte leurs pas à quelque 200 mètres d'eux. Bien sûr, ils ne manquent pas de rapidement creuser la distance qui nous sépare.
Pour la première fois, je m'égare du chemin, malgré moi, et surtout malgré le guide très bien détaillé (n'ayons pas peur de le dire). Je traverse des lisières et terrains de chasse, pour enfin retomber sur le chemin qui longe toujours le Rhône.
Je me décide soudainement à marcher normalement, à très faible allure - sans le savoir, j'étais entrain de pratiquer l'exercice de la vitesse, décrit dans le livre "Le Pèlerin de Compostelle" de Paulo Coelho dont je recommande chaudement la lecture. Après tout, si Dieu avait entendu mes prières des jours précédents et m'avait guéri, je n'avais plus de soucis à me faire!
Je retrouve alors l'espoir lorsque j'arrive au gîte "El Camino", à Chanaz, n'ayant plus ressenti de douleur au pied gauche.
En début d'après-midi, je me suis arrêté au bord d'un renfoncement du Rhône, là où 2 pêcheurs dans une barque pêchaient, selon moi, probablement le silure, à en juger par la taille des leurres qu'ils lançaient.
Sur la terrasse du gîte, je rencontre en fait les deux marcheurs que j'avais aperçu plus tôt dans la journée. Le premier, la cinquantaine, vient de Cologne. Le second, 78 ans, vient de la région de Münich. Même si l'exercice est difficile, j'en profite pour tenter de dérouiller au mieux mes connaissances en allemand, qui dorment dans un coin de ma tête depuis 7 ans.
Le soir, on mange de la cochonaille et du pain sur la terrasse, le tour agrémenté d'une très bonne bière ambrée locale, qu'un des 2 germanophones m'aura généreusement offerte.

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