lundi 5 décembre 2016

J52 | Arthez de Béarn - Navarrenx | 32km

Ce matin pas besoin de radio, j'ai Michèle à mes côtés, qui est venue m'apporter mon petit déjeuner (pas au lit). J'aime me beurrer la biscotte (c'était de la baguette). Les croissants sont superbes, et la confiture aux figues aussi. Après tout, je suis au gîte La Boulangerie.

A 8h15 je quitte le gîte et passe à la vraie boulangerie pour acheter une baguette pour les deux midis à venir. La gérante me demande si tout s'est bien passé au gîte et, dans sa générosité, me fait don d'un pain au chocolat. Qu'est-ce qu'il était bon!

Le soleil est toujours caché par les montagnes quand je me mets en route. Les Pyrénées ont un tout autre visage dans ce contexte.
Arthez se dresse sur un crête, d'où l'on peut voir un plateau qui s'étend jusqu'au véritable pied des montagnes, des Pyrénées Atlantiques aux Pyrénées Orientales, en passant par les Hautes Pyrénées. C'est un spectacle d'exception que j'ai la chance de pouvoir observer par endroits sur presque 180 degrés.

Juste avant de quitter le village, j'interpelle deux marcheurs du matin, pour savoir ce que sont les industries fumantes qu'on peut voir à une dizaine de kilomètres en contre bas. Ils m'apprennent entre autre que c'est une exploitation de gaz, du gaz de "nappes".

Je sors du village par un chemin de crête. Comme je me dirige vers l'ouest, à ma droite j'ai une vue plongeante sur les plates landes, et à ma gauche les sommets montagneux qui se dressent comme une barrière infranchissable, ne formant qu'un sur tout son long, et qui sert également de frontière. Un grondement sourd provenant de la vallée vient perturber le calme absolu qui semblait régner en maître. Ce n'est en fait qu'une autoroute, que je franchirai (par un pont!) 6kms plus loin. Cela n'a toutefois pas l'air d'inquiéter ce chevreuil qui s'adonne à son sport matinal dans le champs de Maïs rasé à ma droite. Tiens en parlant de maïs, les deux autochtones me confiaient plus tôt "En été ça n'a pas la même gueule, on n'y voit quasi rien avec tout le maïs! Y'a intérêt de savoir où on va."
En effet, la culture de maïs est très répandue dans ces régions. Le maïs sert à notre consommation, mais aussi surtout comme complément alimentaire pour le bétail, et aussi pour faire pousser des semences qui serviront à replanter d'autres champs de maïs.

J'entends régulièrement des coups de feu à gauche à droite et des chiens aboyer. La chasse bat son plein!

Les champs et les pâturages fument. C'est l'évaporation de la rosée du matin, sous l'action du soleil omniprésent. Il est à peine 10h, et les températures sont telles que je me mets en short. Je trouve amusant le contraste entre ces bonnes températures et le froid glacial des sommets enneigés que je m'amuse à contempler sans modération.

Je me pose dans une prairie au moment du casse-croute. On est au plus chaud de la journée et je me mets carrément torse nu, jusqu'à ce que je constate que les mouches piquent par ici.

Hyper dur de reprendre la route... Comme la veille.
Mes yeux posés sur la montagne pour la nième fois, je repense à toutes ces fois où je me demandais où je voudrais vivre plus tard, est-ce à la montagne, à la mer, à la campagne, dans un bel appartement en ville, au nord, au sud,... Je pense qu'il n'y a pas de réponde unique. J'ai l'impression que j'ai besoin de changement permanent. D'où notamment mon idée de travailler sur des projets à durée déterminée (l'inverse d'un cdi donc).

Di dju j'ai entendu à la radio un joueur de rugby interviewé, il y avait beaucoup de sens et d'humanité dans son discours! Un certain Vincent, il a tourné dans un film avec Gérard Lanvin récemment.

Plusieurs habitants qui tondent leur pelouse un 1er Décembre, ça c'est beau!

[...]

J'arrive à Navarrenx, l'accueil y est minimal, formatif.

P;S Les nerfs lâchent aujourd'hui, je suis vite énervé et je me demande ce que je fais là. Je suis aussi frustré, et pris d'exaspération de ne pas savoir exactement où je vais.Plutôt paradoxal pour quelqu'un qui marche avec une carte!












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