jeudi 10 novembre 2016

J18 | Chavanay - St Julien Molin Molette | 19km

Journée ensoleillée.
Comme je termine mon déjeuner, la femme de ménage fait son entrée. Super, je ne dois même pas faire la vaisselle!
A peine sorti du gîte, ça grimpe sec! Après 1/2h d'ascension, se trouve dans mon dos un magnifique panorama sur la Rhône, et sur les vignes qui poussent sur les pentes parfois très  abruptes de ses côtes.
Après 3km, je fais une halte dans ce petit hameau ensoleillé. Tout est calme. Ou presque, on entend distinctement le bourdonnement sourd de l'autoroute qui se trouve dans la plaine en contre bas.
Le chemin traverse d'innombrables champs de pommier. C'est la pleine saison. j'en profite pour faire quelques provisions... Soudain mon regard se pose sur la montagne qui se trouve en face de moi. Je me mets à rigoler tout seul, car je réalise le privilège que j'ai d'être là à cet instant là. Des sentiments de liberté et léger té m'envahissent.

A l'heure du pique-nique, je m'arrête au bord d'un sentier à flanc de colline, sur un petit muret. La vue est magnifique, et le calme qui règne dans cette vallée de basse montagne est inspirant. Soudain, un chien se dirige vers moi dans une démarche agressive. Je commence à en avoir marre des chiens qui aboient sans cesse. A chaque fois que j'en rencontre un en liberté, je ne peux m'empêcher de penser à l'altercation décrite dans << Le Pèlerin de Compostelle >>. Je me lève, et pointe un de mes bâtons dans sa direction, en lui disant d'un ton affirmé "Fuck off". Je ne sais pas si le chien parle anglais, mais je pense (et d'ailleurs c'est p-e prouvé) que les chiens comme d'autres animaux ressentent les émotions comme la peur, l'amour, l’agressivité. Il reste à distance de bâton, continue à grogner quelques fois, puis retourne calmement d'où il était apparu, comme si je m'étais volatilisé.
Parfois le chemin marche sur des propriétés privées, et ça ne m'étonnerait pas que certains agriculteurs possédant des champs d'arbres fruitiers élèvent des chiens pour garder ces derniers. En effet, les vols sont fréquents. La veille, le gérant du gîte m'expliquait qu'il ne faut pas plus de 5 minutes à deux personnes pour dénuder deux pommiers et s'enfuir avec leur camionnette garée sur le sentier.
Ca fait 5j que je n'ai plus rencontré de pèlerin. La veille, j'apprends que David est passé par le même gîte. Il a donc 1j d'avance. Aucunes nouvelles de Dominico. A mon avis, il est déjà au Puy!

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