samedi 19 novembre 2016

J34 | Campuac - Conques | 21km

Encore au petit soin dans ce gîte "Le Barthas". Petit déj princier.

Je me dirige vers la cité médiévale emblématique de Conques.

Dans un petit chemin, je marche pendant 10 minutes derrière ce qui ressemble à un castor. Je me rapproche à 7 mètres. A chaque fois que l'animal s'arrête pour tendre l'oreille je me fige. Dès qu'il reprend sa marche je l'imite, jusqu'à ce qu'il détale, probablement pris de peur. C'était amusant!

Je pense souvent au fait que j'emboîte les pas de ma maman, d'André, et de Christiane. Je me demande combien de fois nos pas se sont superposés depuis Le Puy.

Je suis étonné et agréablement surpris de voir que certaines vignes portent encore du raison noir mûr, encore délicieux!
Je remarque aussi que depuis que je suis descendu en altitude, la nature est plus verte, l'automne moins avancé. Sur les hauts plateaux d'Aubrac, les arbres étaient entièrement dénudés. La naturisme végétal est donc vraisemblablement fonction de l'altitude (/température).
A Campagnac, je rejoins le GR65. 1500 mètres plus loin, je me rends compte que je l'ai pris dans l'autres sens, haha...

Petit arrêt dans l'Eglise d'Espeyrac.
Avant d'entamer la vertigineuse descente sur Conques, je dépasse 5 marcheurs du weekend, très sympas!
La descente sur Conques est rude, l'arrivée dans la cité historique est particulière. C'est comme si le temps s'était arrêté, ou plutôt, avait reculé. La cité apparaît comme coupée du monde, isolée dans les méandres des forêts et de la montagne. L'authenticité de l'architecture est bien conservée.
Ce soir je loge à l'Abbaye. Dans le dortoir, je rencontre 3 jeunes de Lausanne, arrivés le jour-même dans le cadre de la réalisation d'une pièce de théâtre. Ils sont en quête d'inspiration. Un 4ème sac de couchage se trouve sans propriétaire sur un des lits. Ils me disent qu'il appartient à un Brésilien. Je me dis "Haha excellent, ce bon vieux Carlos!".
Autour du repas on est une dizaine, dont Carlos et moi en pèlerinage. C'est un moment sympa. Avec toutefois beaucoup de retenue, domaine dans lequel je n'excelle pas.

Bénédiction dans l'immense, la démesurée, la majestueuse Eglise de Conques. le Frère Jean-Daniel appelle tous les pèlerins (nous sommes 2) devant l'Autel, et demande au Seigneur de bien vouloir nous apporter Force et Courage jusqu'à Compostelle. C'est un moment fort.
Et à 21h, probablement le plus beau moment de la journée: Jean-Daniel nous joue de l'Orgue. Les mélodies sont gracieuses, la puissance du son envahit l'Eglise et la fait vibrer. L'instant est dominé par une dimension que j'ai du mal à décrire avec des mots. Beaucoup d'émotions. Un mélange subtile entre puissance et humilité.

On termine la bouteille de pinard avec la Suissesse et les deux Suisses dans le hall de l'Abbaye et puis on va se coucher. J'aime échanger avec des artistes!

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