jeudi 10 novembre 2016

J24 | St Julien en Chapteuil - Le Puy en Velay | 19km

Au petit déj, on parle un peu politique avec Claude. Elle ne fera pas que des éloges de son président actuel. En fait, elle n'en fera pas du tout.
On aborde ensuite la question de la place et du rôle de l'être humain, en société, quelle qu'elle soit. Son mari est médecin, et de ce que j'ai compris, Claude a passé le plus clair de son temps comme femme au foyer, à s'occuper des enfants essentiellement.

Au terme de notre échange, nous semblons d'accord sur un point: L'homme n'a pas été conçu pour travailler. Bien sur, ça ne veut pas dire qu'il ne peut ou ne doit pas travailler...
La prochaine question pourrait être celle-ci: Dans quel but a-t-il été conçu -s'il en est un? Mon interprétation personnelle du moment, c'est que sa mission est d'Aimer.
Seulement il n'a pas beaucoup de temps (même si cette phrase ne veut rien dire, tout le monde comprend de quoi il s'agit)... Afin de lui donner la chance d'accéder à plus d'Amour, Claude et moi cherchons une solution. Il lui faut plus de temps. S'il travaille moins, financièrement ça risque d'être compliqué. Dans cette optique, l'Allocation Universelle est-elle une solution ou fait-elle partie de la solution (conjuguée au travail bien sur, selon les désirs, besoins, motivations de chacun, chacun appelle ça comme il l'entend)? Elle permettrait en tout cas à l'homme d'allouer plus de temps à d'autres occupations que le travail, qui le rapprochent plus près de sa Légende Personnelle ( << L'Alchimiste>>), et par conséquent à plus d'Amour - "L'Amour" ne représente pas que l'Amour entre un homme et une femme (cette forme est appelée Eros ou Philo selon mes souvenirs (<< Le Pèlerin de Compostelle >>)), c'est l'Amour Universel. Et si cette occupation est le travail, alors rien ne devrait changer fondamentalement pour lui :)

Je prends mon lunch au bord d'une grande rivière, à 5km du Puy. Le décor est idyllique.
Quelle satisfaction et presque jouissance d'arriver au terme de cette première étape Genève - Le Puy, au coeur de la vieille ville d'une histoire apparemment très riche. Le chemin passe devant la très imposante cathédrale. Les petites ruelles pittoresques, les maisons en vieilles pierres, les colombages, tout est très joli, en particulier sous le soleil.
Après quelques formalités (office du tourisme, chgmt de topo-guide,...) j'arrive au gîte "Les Capucins". Je jette un oeil au tracé qui mène du Puy à Figeac, lorsque Gerad (>60 ans) entre dans la chambre. Il est en vadrouille, et habite à Bourg-Argental, patelin que j'ai traversé quelques jours auparavant. L'hiver, il travaille dans une station de ski, aux remontées mécaniques. Le reste du temps, à son âge, il en profite pour voyager.
J'ai entendu dire que 'Le Camino' offre l'apéro aux Pèlerins de 17h à 19h. Je passe le mot à Gérard, et lui propose de m'accompagner. L'endroit est fermé à partir de mi-octobre... On va quand même boire quelques bières dans un bar, et des bières belges! Gérard a toujours une bonne descente. Au travers de ses histoires, je remarque qu'il a l'air (aussi) en marge de la société. Il fuit généralement les grandes villes, et n'apprécie pas la "société de consommation", whatever that means. J'apprends beaucoup de son expérience, et quelque part de sa sagesse.

Ca fait du bien de décompresser et de voir enfin un but accompli, le premier tronçon est achevé. C'est un peu comme quand on a fini une série d'examens: on savoure, et en même temps on se prépare pour la suite.

1 commentaire:

  1. Je te rejoins tout à fait sur la mission de l'Homme ... Tout un programme! Et je découvre que pour aimer, il faut être libre (de na pas travailler entre autre) et pour cela, se créer une "indépendance financière" (vis-à-vis du travail par ex., des politiques, des taxes, ...), et l'on ne peut faire cela qu'en sortant du troupeau, comme j'aime le dire, càd en allant à contre courant de ce troupeau qui se complait dans le conformisme de nos sociétés capitalistes : metro, boulo, dodo, taxo, patro, :-) C'est pourquoi j'ai démarré ce ^projet d'immeubles de rapport, que je "regrette" trop de ne pas avoir démarré il y a 30 ans. Mais mieux vaut tard que jamais.

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